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Série de réflexion sur les « vilains petits canard » de l’urbanisme

Si le taux d’équipement en machine à laver le linge est particulièrement important en France, 3% des ménages ne bénéficient pas de cet équipement. Soit 1,97 million de personnes, potentiels clients de laveries automatiques ou laveries libre-service. Ces utilisateurs constituent une population très hétérogènes composée d’étudiants, de personnes avec peu de moyens financiers, de salariés itinérants, d’habitants de logements trop petits…

En proposant un service adapté en termes de tailles de machine, de modalités de paiement et d’accessibilité (beaucoup de laverie sont ouvertes 24/24 h), les laveries automatiques répondent aux besoins de la vie quotidienne et jouent ainsi un rôle social particulier.

Or, dans les réflexions sur les rez-de-chaussée commerciaux ou l’offre de services dans les centres-villes ou centres bourgs, les laveries automatiques ont plutôt mauvaise presse. Elles sont décriées car elles sont perçues comme destinées aux populations précaires et certaines peuvent générer des nuisances pour le voisinage (bruits nocturnes, regroupements indésirables…). Cette déconsidération amène les laveries à s’installer de plus en plus souvent sur des parking de supermarché, dans des stations-services ou des centres commerciaux. Autant de lieux concurrents des centres urbains que l’on souhaite pourtant soutenir ou redynamiser…

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