janvier 2025

Crématoriums : les oubliés de la programmation urbaine

Nouvelle série de réflexion sur les « vilains petits canards » de l’urbanisme

Si, dans les années 1980, seulement 1 % de la population faisait le choix de la crémation, cette technique funéraire représente 40 % des pratiques mortuaires en 2020. Et la tendance est à la croissance. Comme en Suisse, où la crémation est choisie dans plus de 90 % des décès. Confrontées à l’évolution de ces pratiques, comment les collectivités territoriales font-elles face à cette mutation qui soulève des enjeux de politique locale ?

Alternatives aux cimetières, les crématoriums sont des programmes urbains peu et mal connus. Lieux dans lesquels les défunts sont incinérés selon leurs dernières volontés, les crématoriums accueillent un espace de cérémonie pour permettre de rendre un dernier hommage laïc ou religieux. Ils nécessitent également l’aménagement de parking, voire d’un parc mémorial.

Des montages peu connus

Ces programmes, qui ont besoin d’une localisation et de terrains adaptés, dépendent des réflexions locales menées dans le cadre de la planification urbaine. Or, face à la complexité des enjeux urbains et des procédures de planification urbaine, les crématoriums sont bien souvent les oubliés de la programmation urbaine alors que la « demande » est importante.

Le montage de ce type de programme est par ailleurs peu connu et spécifique. La construction et la gestion d’un crématorium sont de compétence publique régie par le Code général des collectivités territoriales. Ces dernières peuvent décider de construire et de gérer elles-mêmes leur crématorium ou de faire appel à un prestataire extérieur dans le cadre d’une délégation de service public. Les collectivités sont donc en première ligne pour planifier et réaliser ce type d’équipement permettant ainsi de répondre aux évolutions de la société.

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