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Parmi les études préalables nécessaires à l’engagement d’une opération d’aménagement, la programmation est le premier acte de la conception d’un projet urbain. De quelle manière une opération constitue un outil de mise en œuvre de politiques locales ? Quel équilibre trouver entre besoins sociaux, économiques et environnementaux d’un territoire ? Comment anticiper les différents usages du futur quartier ?

La programmation doit s’inscrire dans la stratégie territoriale portée par la collectivité, mais également définir des aménagements et des programmes immobiliers qui répondent aux habitants et aux attentes des acteurs du territoire.

Le portrait de territoire

C’est le temps de l’état des lieux. Habitat, commerces, services, entreprises, équipements publics… qu’est-ce qui compose le lieu aujourd’hui ? Et demain ? Quelle sera la vocation du site ? Quels seront ses usages ? Pour qui ? On brosse un portrait de territoire qui doit s’adosser à des enquêtes de terrain et à un processus de concertation : on interroge les acteurs locaux sur leur vision du site et leurs projets. Les usagers et habitants du secteur sont mobilisés. On croise alors leurs demandes avec les densités d’équipements constatées sur des communes comparables, le potentiel de la zone de chalandise ou les marchés immobiliers.

Le portrait de territoire permet aussi d’évaluer l’attractivité du site à travers des systèmes de perception liés à sa localisation et à sa fonction dans la ville, à son image, à son histoire et à sa symbolique…

De ces données émergent, après analyses fines, de grandes lignes directrices d’aménagement qui cernent les enjeux. Le portrait de territoire ne se limite pas au temps présent mais doit aussi s’inscrire dans une vision prospective du territoire. Il prend en compte les dynamiques urbaines pour définir les enjeux et constituer ainsi une base à l’établissement des scénarios de programmation du projet et éclairer les arbitrages à réaliser.

Lien et synergies

Quand la société de conseil en charge de mener la programmation élabore des scénarios, elle propose en réalité de composer les fonctions du futur quartier en dosant la proportion des différents types de programme de logements, en concevant le plan merchandising de l’offre commerciale, en définissant la faisabilité d’espaces de travail ou la nature des équipements publics. L’objectif est de créer des synergies entre programmes pour faire la ville et traduire ainsi les objectifs politiques en réalité.

Fabriquer la ville

Charlotte Cabelguen est directrice de programmes de valorisation du patrimoine chez In’ LI. Elle souligne la pertinence de l’intervention de Nicolas Gateau Leblanc, fondateur de TerriDev, sur la partie stratégie, pour le bailleur : « (…) il pose un regard adapté et nous accompagne auprès des élus. Il détecte les enjeux, son expérience lui permet de décoder des territoires, c’est un vrai atout. Il sait aussi accompagner le maître d’ouvrage dans son projet, il l’aide à décider une ville tout en donnant des alertes sur l’engagement de telle ou telle action. »

La programmation apporte ainsi des clés de lecture d’un territoire qui ne peut s’envisager sans cette approche fine du terrain et de son avenir. Elle participe pleinement à fabriquer la ville.

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👉 Lire l’interview de Benoit Dufetelle, directeur de l’aménagement de l’Opac

Bientôt : 👉 Lire l’interview de Charlotte Cabelguen, directrice de programmes de valorisation du patrimoine chez In’ LI